DUMANOIR, Virginie, «Echos et relectures du Livre de Job dans la poésie castillane profane des chansonniers, au temps des rois Trastamare», en Pénélope Cartelet, ed., «¿A qué fui yo nasçido?». Présences de Job dans les mondes ibériques, du Moyen Âge à l’époque moderne, Paris, Garnier, pp. 109-132.

Resumen.

La figure de Job est présente dans la poésie de la période Trastamare, sans doute parce que l’environnement profane de la cour n’exclut jamais la culture chrétienne de ses membres, que l’oralité des échanges ne fait pas l’économie de l’écrit qui seul nous en a transmis le contenu, que le vers y constitue un élément de communication essentiel et que l’expression d’une plainte à la première personne y est aussi fréquente que les dialogues savants. Nous trouvons ainsi matière à observer comment la figure de Job est utilisée dans une série de compilations poétiques, entre la première moitié du xv^e siècle et le tout début du siècle suivant, ce qui correspond aux dates définies par Brian Dutton pour parler de la poésie des chansonniers du xv^e siècle. Le corpus ainsi établi rassemble onze chansonniers différents, dans lesquels on trouve dix-sept poèmes : deux versions d’un texte, trois d’un autre, sept d’un troisième et cinq compositions uniques. La présentation qui suit respecte l’ordre de réalisation des différentes compilations et, à l’intérieur de celles-ci, l’ordre d’apparition des textes dans le recueil. Pour deux d’entre eux, on ajoutera la date probable de composition, en lien avec l’évènement rapporté. Cela permet de souligner la continuité de la figure de Job dans la poésie en lien avec la cour des Trastamare de Castille, puisque la date la plus ancienne associée à un texte est 1404 et la plus ancienne associée à un chansonnier est 1511. Pour chacun des textes, sont indiqués le premier vers, le titre s’il y a lieu, l’auteur s’il est connu mais ne figure pas dans la rubrique, la date du texte si elle peut être déduite, l’identifiant dans la compilation de Dutton, le chansonnier d’origine et sa localisation, ainsi que la part prise dans le poème par la référence à Job.